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La crêpe est aujourd’hui l’un des emblèmes culinaires de la Bretagne. A l’heure où les crêperies bretonnes fleurissent dans le monde, du Japon aux Etats-Unis, nous vous proposons de revenir sur le développement d’une tradition culinaire populaire et sa professionnalisation.
Les dénombrements de la population communale, effectués tous les cinq ans, permettent d’observer l’apparition du métier de crêpière sur le territoire des Monts d’Arrée.
À partir du milieu du XIXe siècle, des femmes, souvent seules, d’âges variés, se mettent à tourner les crêpes pour les vendre dans le bourg de Brasparts. C’est une activité qui semble nouvelle mais assez ponctuelle. À chaque registre de recensement figure le nom d’une nouvelle crêpière, une même femme n’est jamais inscrite deux fois.
Métier exclusivement féminin et peu courant, il était peut-être exercé par des journalières réalisant de multiples petits travaux, ce qui expliquerait que la profession de crêpière ait été tardivement reconnue comme telle.
Parfois identifiées comme chef de ménage, elles ont la charge d’une famille, des enfants, des aïeux, de jeunes frères ou sœurs. Cela indique que l’homme de la maison qui, dans la société traditionnelle, avait la mission de subvenir aux besoins de la famille, n’est plus à-même de l’assurer (maladie, immobilité, décès …).
Au cours du XXe siècle, on retrouve des circonstances similaires, notamment dans le quartier de Ty Douar à Commana, où des femmes, souvent seules, ouvrent des « crêperies-garages » pour subvenir aux besoins de leur famille. Vivant de la vente à-emporter, elles livrent également des dépôts en ville ou dans les communes alentour, avec l’aide de leurs fournisseurs.
À partir des années 1960-70, des crêperies de dégustation, avec un service à table et une offre gustative étoffée s’installent sur le territoire.
À retenir : la naissance du métier de crêpière vient d’une nécessité économique de subsistance. C’est aussi le marqueur d’une indépendance financière de ces femmes qui mettent à profit un savoir-faire domestique pour en faire une économie et une source de revenus.
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