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Pourquoi céréales et blé noir sont-ils si précieux pour notre alimentation et celle de nos animaux ? Outre leur valeur nutritionnel et énergétique, leur valeur vient aussi du fait que nous pouvons en faire de la farine ! Le développement de la meunerie nous emmène sur le chemin du champ au grenier (puis au fournil !)
Le sarrasin est une polygonacée reconnue pour sa capacité à nettoyer les sols, c’est-à-dire qu’elle limite la prolifération des mauvaises herbes et autres plantes invasives et a les propriétés d’un engrais vert.
Il est conservé sous forme de grains et prélevé au fur et à mesure des besoins. Il est surtout consommé en automne et en hiver et est « perçu comme une plante de subsistance » jusqu’au XXe siècle. Tandis que le froment est vendu sur les marchés et génère les quelques revenus destinés à payer impôts, fermages et dettes, le blé noir, lui, est la denrée réservée aux repas quotidiens des familles paysannes. De plus, semé clair, il demande deux à trois fois moins de semences que les céréales.
À retenir : le blé noir, aujourd’hui prisé dans les crêperies, était autrefois utilisé dans le cadre d’une alimentation peu couteuse et bien adaptée au sol des Monts d’Arrée.
Dans les champs, on cultive du seigle, de l’avoine, du blé noir, du froment et même parfois de l’orge. Mais avant de pouvoir fournir crêpières et fourniers, le moulin doit tourner !
La meunerie est l’étape indispensable pour que les céréales et le blé noir finissent dans nos assiettes.
Qu’il s’agisse de l’eau, de l’énergie animale, des bras de nos grands-mères ou du vent, les énergies sont mises à profit pour entraîner des meules dont le frottement permet de transformer les récoltes en farine.
À retenir : l’importance qu’ont les céréales et le blé noir dans nos alimentations est absolument dépendante de notre capacité à en faire de la farine ! Moulins, meuniers et meunerie sont donc indispensables.
À partir du milieu du XIXe siècle, des instruments permettant de perfectionner les rendements des moulins apparaissent.
En 1827, c’est Benoît Founeyron qui invente la turbine hydraulique. Celle-ci reçoit l’eau sur l’ensemble de ces roulements de manière simultanée, ce qui entraîne les meules plus rapidement et de manière plus constante. Les roues des moulins sont remplacées par des turbines et les meules par des cylindres, permettant de réaliser une mouture plus fine mais également plus industrielle.
En 1887, le plansichter ou blutoir arrive de Hongrie, il sert à calibrer le tamisage des farines.
Ces évolutions de l’ère pré-industrielle font les principes de la minoterie.
À retenir : moulins et minoterie ont la même fonction mais la minoterie est en quelque sort la version industrielle du moulin.
Avec l’apparition des minoteries, les petits moulins perdent leur clientèle.
Dans les années 1930, dans le canton de Sizun, en 24h, les sept petits moulins du territoire peuvent moudre 8,5 quintaux soit 850 kilos tandis que, dans le même temps, les cinq minoteries du canton broient trois tonnes de grains.
À Brasparts, le petit moulin de Kermorvan semble s’être doté des équipements d’une minoterie. L’impact sur la commune est indéniable, alors qu’en 1901, Brasparts comptait quatorze moulins actifs, on en dénombre plus que deux au milieu des années 1920. À Saint-Rivoal on soupçonne que la même minoterie de Kermorvan ait pris le pas sur les petits moulins : leur nombre étant réduit au néant dans les années 1930.
À retenir : tout comme les exploitations agricoles deviennent de plus en plus grandes et donc de moins en moins nombreuses, le développement des minoteries, plus rentables, réduit considérablement le nombre de lieux de production de farine. Cette évolution technique à forcément un impact sur le territoire et son paysage.
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