La Maison Cornec est fermée pour l’hiver, réouverture au public au printemps 2025 !
Question o combien posée par les enfants à leurs parents à l’heure où l’estomac commence à creuser ! Aujourd’hui des produits du monde entier nous sont accessibles et nous font parfois perdre du regard le potentiel alimentaire de nos terres, ses richesses mais aussi ses contraintes. La simple réponse au « qu’est-ce qu’on mange », lancé innocemment, pouvait se trouver dans la lecture du paysage de notre territoire.
En nous penchant sur l’alimentation, nous nous intéressons autant à la nourriture qu’a une économie, une culture, un territoire et un patrimoine tout en même temps !
Les terres de l’Arrée sont connues pour leurs espaces de landes et leurs reliefs rocheux, les auteurs du XIXe et XXe siècles les désignaient comme une zone de terres incultes.
Pourtant, l’étude des pratiques et des productions agricoles dans les Monts d’Arrée, met en lumière une véritable diversité culturale au sein d’un territoire aux contours ouverts. Le développement des sciences de l’agronomie et les données agricoles relevées à partir de 1850 en attestent.
L’Homme exploite son milieu en vue de satisfaire ses besoins. L’alimentation découle donc des possibilités offertes sur un territoire donné. Une fois transformés en farine et mélés à de l’eau les céréales et le blé noir sont la matière première qui permet de confectionner les aliments traditionnels de base qui nourrissent les foyers paysans au cours des XIXe et XXe siècles (pain, crêpes, bouillies, far…).
À retenir : la production alimentation de l’homme et des animaux est liée à la richesse de son territoire.
La culture de l’avoine étant très importante sur le territoire étudié, elle invite à comprendre le rôle quotidien de la bouillie, plat nourrissant que l’on prépare avec la farine d’avoine.
À retenir : la priorité alimentaire est de se nourrir d’aliments riches, permettant de fournir l’énergie nécessaire pour les journées de travail ! L’avoine est un choix de roi en terme énergétique ! Quelque peu oublié depuis cinquante ans, il revient en force aujourd’hui dans l’alimentation… des sportifs ! Quand on vous dit que les travaux des champs étaient physiques….
Alors que les cantons situés au nord des crêtes (Sizun, Saint-Thégonnec) présentent de grandes surfaces ensemencées en froment dès le milieu du XIXe siècle, les céréales secondaires (orge, seigle, blé noir…) occupent encore majoritairement les terres du sud-est des Monts d’Arrée.
Le sarrasin donne les grains nécessaires à la confection des crêpes, préparées pour la semaine et le pain est principalement constitué de seigle. Cela explique la place de ces cultures dans les cantons du sud au milieu du XIXe siècle. Mais pourquoi est-ce différent dans les cantons du nord ? Ne mange-t-on que de la bouillie ? Les crêpes sont-elles plus rares ? S’y nourrit-on déjà de pain blanc ?
À retenir : à chaque culture, son aliment phare ! Bouillie d’avoine, pain de seigle, crêpes de blé noir !
C’est à partir des années 1900 qu’un changement s’opère en Cornouaille, alors que les tendances agricoles du Léon ne font que se confirmer. Le froment et l’avoine sont plantés en plus grandes quantités. C’est aussi le moment où la pomme de terre, dont la culture occupait des surfaces alors bien négligeables, s’affirme dans les champs mais aussi petit à petit dans les assiettes !
À retenir : le début du XXème siècle marque l’agrandissement des cultures mais aussi le développement d’un aliment que nous connaissons bien dans nos assiettes aujourd’hui : la pomme de terre !
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